Technique de pâturage tournant & rationné – Havinnes

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Vincent Delobel fait pâturer ses chèvres dans ses prairies permanentes et temporaires. Depuis deux années consécutives, il pratique un pâturage à la fois tournant et rationné. Cela consiste à utiliser des clôtures mobiles que l’on déplace sur la zone où l’on désire faire pâturer le cheptel. Des « kits » vendus par l’entreprise Gallagher servent de clôtures mobiles qu’on installe et démonte aisément (pour la fauche notamment). Ces kits contiennent 10 piquets et 4 fils électriques de 100m. Une explication plus détaillée du fonctionnement de ces kits peut être obtenue sur la page web suivante (vidéo) : https://www.gallagher.eu/fr_be/smartfence-v2-3 Cette grande mobilité permet d’élargir le cycle de pâturage à d’autres parcelles (prairies temporaires, intercultures fourragères, destruction de couverts) et d’ainsi réduire la pression parasitaire.

Tout d’abord, on détermine la surface à pâturer pour trois jours en fonction de la taille du cheptel (75 chèvres = 12 UGB) et de la taille de l’herbe présente sur cette surface.  Le premier jour, on accorde la moitié de la surface totale aux chèvres. De cette manière ces dernières ont suffisamment d’espace et ne se sentent pas enfermées dans une zone qu’elles jugent trop petite. Durant ce premier jour, les chèvres ont accès à un volume d’herbe qui dépasse généralement leur capacité d’ingestion ; il reste donc de l’herbe pâturable sur cette zone au terme du premier jour. Le deuxième jour on étend la surface pâturable de la moitié de la surface restante (¼ de la surface totale). Les chèvres ont alors accès, durant ce 2ème jour au ¾ de la surface totale à pâturer.

Le troisième jour on ajoute le dernier quart en pâture aux chèvres. Elles ont alors accès à toute la surface. Le fait que les chèvres aient accès à une surface nouvelle chaque jour est important : elles sont attirées par la nouvelle surface au moment où elles sont conduites à l’herbe. Elles se dirigent donc vers le fond de la prairie et cela facilite fortement la conduite du troupeau : les chèvres ne stagnent pas au niveau de la porte des clôtures, ce qui rendrait difficile la fermeture de la porte et augmenterait le risque que certaines d’entre elles s’échappent ! De plus, la surface ajoutée n’étant pas suffisante pour nourrir l’ensemble du troupeau, les chèvres doivent aussi se nourrir de la surface donné les jours précédents. Elles pâturent ainsi de manière égale l’ensemble de la parcelle : on évite d’avoir des zones où l’herbe n’a pas été pâturée suffisamment ainsi que d’avoir des zones trop pâturées. Pour corriger une éventuelle erreur d’évaluation (insuffisance d’herbe ou risque de gaspillage), le rationnement de la parcelle (extensions jour 2 et jour 3) peut être adapté.  De plus, en cas d’interruption du pâturage (par la pluie notamment), aucune zone n’est gaspillée : toutes sont soit rases, soit non entamées. 


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