Les essais (ou l'actualité) réalisés par les membres
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"datetime_create","datetime_latest","Titre","","Encapsulage vidéo","Document","Document","Document","Document","Document","Site Internet ressource","Image de présentation","Image de présentation","Image de présentation","Image de présentation","Image de présentation","Cette essai-actualité doit elle être publiée vers l'extérieur ?","","" 03/11/2017 10:59:16,03/11/2017 10:59:16,"Essais de plantes « compagnes » en céréales d’hiver - Havinnes","
Les plantes compagnes se développent rapidement et sont très sensibles au gel. Elles sont semées en même temps que des céréales d’hiver (dont le développement est plus lent) et profitent des nutriments présents dans le sol au moment où les céréales n’en ont pas encore besoin. Elles permettent ainsi d’évite le lessivage de ces derniers. Dès les premières gelées, elles meurent et n’empêchent donc plus les céréales de se développer. Ces plantes compagnes jouent ensuite un rôle de paillage du sol : elles empêchent les mauvaises herbes de se développer et assurent le retour des nutriments qu’elles ont puisés dans le sol auparavant.
Des essais ont été menés deux années d’affilées avec résultats mitigés.
· En 2016, les plantes compagnes utilisées furent la phacélie et le sarrasin. Le semis a eu lieu le 14 septembre et fut suivi d’une période sèche qui limita le développement des plantes compagnes. Elles n’ont donc pas eu l’effet escompté. De plus, la phacélie n’a pas gelé car son port n’était pas élancé (stade rosette).
· En 2017, on a réitéré l’expérience avec le sarrasin. Du fait de la sécheresse, la date de semis a été reportée au 26 septembre. Le développement du sarrasin a été décevant une fois de plus (temps sec, nombre de jours insuffisants avant les premières gelées). On a aussi essayé la vesce de printemps dans le mélange fourrager mais la période de croissance est aussi trop courte pour un effet intéressant. Toutefois, si elle ne gèle pas, elle produira des graines qui seront récoltées avec le méteil.
De ces tentatives, nous retenons que seule une fenêtre de temps et de météo particulièrement adéquate permettrait d’obtenir l’effet escompté : un semis hâtif (15 septembre), sol bien pourvu en eau, températures douces, premières gelées tardives.
","","","","","","","","EssaisDePlantesCompagnesEnCerealesDh_fagopyrum-esculentum-sarrasin-.jpg","EssaisDePlantesCompagnesEnCerealesDh_phacelia-tanacetifolia-phacelie-.jpg","EssaisDePlantesCompagnesEnCerealesDh_vicia-sativa-vesce-commune-d-hiver-.jpg",,,"OK pour diffusion sur internet","Autonomie alimentaire","Vincent Delobel" 22/12/2016 12:04:50,22/12/2016 12:04:50,"Culture du colza fourrager","
Description générale du colza fourrager:
Le colza fourrager est une crucifère qui aime tout type de sol bien alimenté en eau. {5} Son système racinaire est favorable à la structure du sol car il est muni de racine pivotante.
Elle peut faire office d'engrais vert ou être un très bon aliment vert pour le plaisir des animaux laitiers dans la période où la disponibilité en herbe fraîche se fait rare. L'avantage de rester vigoureux sur une longue durée, offre au sol un meilleur développement de la vie biologique.
Celle-ci est riche en protéine comme vous pouvez le constater en annexe 1, mais aussi riche en azote. Cela permet aux éleveurs d'économiser une partie des concentrés (dont le soja...). {3}
Le semis :
Tout d'abord, le travail du sol avant le semis est superficiel, un ou deux passages d'outil a disques ou à dents suffisent pour émietter le sol et permettra aussi de mélanger la matière organique apportée auparavant. {5}
Le semis peut se faire en ligne avec un semoir de 15 à 25 cm d'écartement {7} ou à la volée. Dans ce dernier cas, il est préférable de favoriser le passage de rouleau.
Le colza doit être semé à dose de 8 à 10 kg/ha (approximativement, 200 plants au mètre carré) pour une profondeur d'environ 1 à 2 cm. Il doit être planté au plus tôt en juillet et au plus tard en septembre du colza plus tardif au plus précoce.
Dès lors, le colza peut être associé à d'autres plants comme le ray-grass par exemple, dans ces conditions la dose sera donc la suivante 5kg/ha de colza et 10 kg/ha de ray-grass d'Italie. {8}
Valorisation pour les animaux :
Le colza peut être valorisé en pâturage, affouragement en vert et ensilage. Mais attention à ne pas dépasser 20 % de la matière sèche dans la ration totale.
Le pâturage ; {3} {1}
Le colza et sa richesse en feuille favorisent la consommation des animaux. (4-5ares par vache pour un colza exploitable une quarantaine de jours).
Une possibilité judicieuse est l'insertion de fil électrique mobile afin de les rationner et de limiter donc le gaspillage et la surconsommation. Laisser environ 5 mètres de pâturage par vache.
Durant 8 à 15 jours idéalement serait de combiner avec d'autre éléments nutritifs (fourrage,.) afin d'habituer lentement leur rumen à une ration inhabituelle, et même avant la sortie en pâturage afin de les gaver. Maintenant 2 à 3 heures l'après-midi suffisent.
L'affouragement vert : {3}
Cette méthode apporte aux animaux un aliment frais, soit en période trop humide pour le pâturage ou simplement en cas d'éloignement des parcelles par rapport à la ferme.
Voici deux exemples de ration pour vaches que l'on trouve dans la littérature.
Exemple 1 :
11 kg MS ensilage de maïs à 32 – 33 % MS
3 kg MS colza fourrager pâturé
1,3 kg de tourteau de soja 48
Ration pour 2 kg de lait/jour
Exemple2 :
3 à 4 kg MS de colza fourrager
6 kg MS d’ensilage d’herbe
4 kg de foin
2 à 3 kg de mélange céréalier (triticale et pois)
0,5 kg de tourteau de soja (selon la qualité du foin et de l’ensilage d’herbe)
Ration pour 18 à 20 kg de lait/ jour
L'ensilage : {3} {5} {1}
Le colza contient une teneur en eau élevée qui est problématique pour la conservation, celle-ci peut faire perdre 40 % de la récolte. C'est favorable de disposer au moins 50 cm de paille ou éventuellement des pulpes sèches (150kg/ tonne d'ensilage).
La paille est de moindre qualité que le colza, mais les pulpes permettent de relever la valeur énergétique de l'ensilage.
Les éventuels restes de colza non ingérés ou ensilés peuvent faire guise d'engrais vert pour passer l'hiver.
Exemple de ration avec les ensilage de colza trouvé dans la littérature:
Exemple 1 : 30 à 40 kg de colza + 30 kg d’ensilage d’herbe + 1 kg de foin + mélange céréalier.
Exemple 2 : 30 à 40 kg de colza + 20 kg d’ensilage d’herbe + 4 kg de foin + mélange céréalier.
Fertilisation : {3}
Le colza destiné comme engrais vert enfoui restitue environ 60 à 80 unités d'azote à l'hectare au sol.
Le colza demande un apport assez riche en fumier. {6}
Avant semis, 20 à 30 t de fumier frais par hectare.
A la sortie de l'hiver, 20 à 50 m³ par hectare pour le démarrage de végétation.
Au stade de 20 cm, on peut également apporter 20 à 30 m³ par hectare.
L'apport recommandé pour cette plante est de 70 à 80 unités par hectare d'azote, 40 à 60 unités par hectare d'acide phosphorique et 60 à 80 unités de potasse. {8}
Surmonter les adventices :
Le colza est une plante salissante, au moment de la plantation, il est conseillé de passer avec une herse étrille en pré-levée ainsi qu'un passage en stade 4 feuilles. {7}
Maintenant si la plantation est effectuée avec un semoir monograine, il faut rajouter aux passages des herses éventuellement un binage à la sortie de l'hiver. {6}
Surmonter les parasites et les maladies :
Les limaces ; {12}
Vous êtes invités à regarder le tableau 1 et les illustrations 1 et 2 ci-dessous.
Les limaces peuvent consommer la moitié de son poids en une journée. Elles sont de très forte nuisible, car elles détruisent les hypocotyles des plants qui par la suite ne permet plus le développement de la plante atteinte
Une fois le développement des feuilles ( au stade 3 feuilles) s'est faite, la plante est moins sensible aux attaques des limaces, celles-ci entament le feuillage sans détruire entièrement le plant.
La graine du colza est beaucoup moins appétant que les céréales, mais sont, tous les deux attirantes à l'arrivé du vert.
Solutions : {6}
Du stade levée jusque à 3 feuilles, il n'y a pas de lutte directe contre les limaces. Ce qu'il serait fructueux, c'est de doubler la densité de plants en bordure de champs, ainsi que de supprimer les résidus de culture (bien les enfuir).
Limace grise ou loche (photo 1) |
Limaces noires (plusieurs espèces) (photo 2) |
|
Couleur de la jeune limace |
Rose violacée |
Gris bleuâtre |
Couleur de la limace adulte |
Gris beige (+ ou - foncé) |
Manteau noir |
Taille de l'adulte au repos |
4 à 5 cm |
2.5 à 4 cm |
Mucus |
Blanc laiteux ou abondant |
Incolore |
Nombre de génération par an |
1 à 2, voire plus |
1 à 2 |
Ponte par individu |
300 oeufs |
150 à 200 oeufs |
Espérance de vie |
9 à 13 mois |
7 à 12 mois |
Tableau 1: limaces grises et noires du colza
Illustration 2 : limace noire
Illustration
1: limace grise
Les Altises : Psylliodes chrysocephalus
Coléoptères de la famille des chrysomélidés. Les larves pourvues de pattes de couleur blanchâtre et mesure de 1,5 à 8 mm (voir illustration 3 ci-dessous) tandis que l'adulte est de couleur bleu azur muni de pattes noires et mesurant 4,5 à 5 mm (voir illustration 4 ci-dessous).
Illustration 4: altise adulte
Illustration 3: larves de altises
Les altises adultes agissent comme les limaces, elles attaquent les plants à la levée et détruisent les pousses jusque au stade 3 feuilles. Les larves elles par contre s'attaquent à la base de la tige du colza ce qui perturbe le déroulement normal du développement de la plante. {14}
Solutions :
Au stade 2 feuilles, il est intéressant de mettre soit de la poudre de roche, des cendres ou du calcaire pour diminuer la destruction des altises. {6}
La tenthrède de la rave : Athalia rosae (L.) {15}
Les adultes hyménoptères mesurent entre 6 à 8 mm. Au niveau de son corps postérieur est de couleur jaune orangé, la tête et les cotés du thorax sont de couleur noir.
Les larves sont de fausses chenilles mesurant de 16 à 18mm de couleur gris à verdâtre clair contrairement aux larves plus âgées qui peuvent changer de couleur et aller vers le vert foncé à noir sur la face dorsale et de couleur gris sur le ventre.
Les jeunes larves décapent la face inférieure des feuilles alors que les larves plus âgées mangent les feuilles.
L'adulte dépose ses oeufs dans la feuille. Voir illustration ci-dessous.
Illustration 5: femelle à pondu ses oeufs au niveau des flèches
Illustration 6: adulte tenthrède de rave
Illustration 7: larve de tenthrède de rave
Charançon de la tige : Ceuthorhynchus napi {16}
C'est un coléoptère de couleur gris mesurant 3 à 4 mm, élytres noir pourvues de stries.
Les larves mesurent de 6 à 8 mm, ayant la tête de couleur noir aux 2 premiers stades et devient jaune par la suite au 3è stade. Au premier stade, le corps est de couleur blanche, le 2è stade est teinté et au 3è est jaunâtre.
Le charançon est un nuisible pour le colza, la femelle pond ses oeufs dans la tige du colza qui, celui-ci crée des galeries dans la tiges provoquera alors des déformations comme le nanisme, torsion,.. mais à cela peut s'ajouter la maladie Phoma (mentionnée plus bas).
Solutions :
On peut éviter toute proximité avec d'autre parcelle ayant déjà eu la culture de colza, Semis de navette fourragère en bordure pour réduire la pression dans la parcelle à la formation des boutons floraux. {6}
Illustration 8: charançon adulte
Illustration 9: larves de charançon et les galeries dans la tige
Le site suivant reprend tous les insectes qui pourraient attaquer le colza et explique également les prédateurs naturels.
{13} web : Les insectes du Colza
https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i73talbot-et-al.pdf
Phoma : Phoma Lingam ou Leptosphaeria maculans
Elle se manifeste au niveau des feuilles et du collet du colza, sous forme de taches grises arrondies et parsemées de points noirs (ce phénomène apparaît surtout sur les cotylédones et les feuilles en automne).
Après l'hiver, une nécrose grise à noire apparaît au collet. {17}
Illustration 10: maladie phoma sur les feuilles
Illustration 11: maladie phoma sur le collet
Illustration 13: cycle du phoma
Sclérotinia : Sclerotinia sclerotiorum {18}
Elle se manifeste sur les feuilles, le collet, la tige et les siliques.
A la reprise de la végétation ( fin hiver) les feuilles peuvent passer de moles et translucides à une couche de mycélium blanc, compacts le long du pétiole.
Sur les tiges, des taches blanchâtres en cercle se concentrent au niveau de l'insertion du pétiole, et s'élargissent ensuite sur les feuilles. La tige peut plier.
Ces taches évoluent en sclérose (amas de mycélium noir à l'extérieur et blanc à l'intérieur.) en conditions humides. Mais en conditions plus sèches, il y a formation de stries mauves inséré au niveau du pétiole.
Illustration 13: sclérotinia du collet
Parfois, des nécroses causées par des nuisibles, peut être favorable à l'installation de scléroses.
Les siliques peuvent être touchées : elles blanchissent et se dessèchent.
Illustration 14: sclérotinia feuille
Illustration 15: sclérotinia collet
Illustration 16: sclérotinia sur tige
Illustration 17: cycle de la sclérotiia
Solution : L'utilisation de fongicide biologique est possible CONTANS WG, celui-ci réduit le stock de sclérotes dans le sol. CONTANS WG est composé de Coniothyrium minitans (champignon « hyperparasite » des sclérotes. Ce produit vivant doit être incorporé dans l'horizon superficiel à dose compris entre 2 et 4 kg/ha (attention, plus l'apport du produit est élevé plus les chances de rencontre entre les spores de Coniothyrium et sclérotes sont haut. Le champignon pénètre à l'intérieur des sclérotes et les détruit. Voir article {19} http://info.unilet.fr/pdf/121/p15_17.pdf.
Je vous invite à consulter les adresses suivantes qui pourraient vous en dire davantage sur cette culture.
1) Pdf : F44 -Le colza fourrager.
2) Pdf : Pâturer le colza, une pratique à redécouvrir.
3) Pdf : Plusieurs raisons pour utiliser le colza fourrager.
4) Pdf : Variètè de colza en culture biologique.
http://pinault-bio.com/images/Imagesimportees/CruciferesCouverts.pdf
5) Pdf : Le colza fourrager en agriculture biologique
http://www.permaculteurs.com/article/biodoc-16-le-colza-fourrager-en-agriculture-biologique/
6) Pdf : Produire du colza en agriculture biologique, les dossiers techniques de l'OPABA.
http://www.opaba.org/bioenalsace/wp-content/uploads/2011/07/Colza-bio.pdf
7) Pdf : les cultures fouragères annuelles
8) pdf :
http://www.jouffray-drillaud.com/uploads/fiche_produit/297_FT-Bonar-0513.pdf
9) web vincent :
10) web vincent :
http://www.allier.chambagri.fr/fileadmin/documents_ca03/infos_prairie/FICHE_DEROBEES_A4.pdf
11) site internet : Reussir son colza biologique
http://www.terresinovia.fr/colza/conduites-particulieres/colza-bio/
12) web : biologie et risque (limaces)
http://www.terresinovia.fr/colza/cultiver-du-colza/ravageurs/limaces/biologie-risques/
13) web : Les insectes du Colza
https://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i73talbot-et-al.pdf
14)web : altices
https://fr.wikipedia.org/wiki/Altise_du_colza
15)web : tenthrède de rave
http://www7.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3athros.htm
16)Web : charançon de la tige
http://www7.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3ceunap.htm
17)web : phoma
https://www.syngenta.fr/traitements/phoma-du-colza
18) web :
https://www.syngenta.fr/traitements/sclerotinia-du-colza
19)
http://info.unilet.fr/pdf/121/p15_17.pdf
","","","","","","","",,,,,,"OK pour diffusion sur internet","Autonomie alimentaire Sols en vie","Vincent Delobel" 10/03/2016 22:54:17,10/03/2016 22:54:17,"Alimentation des poulets de chair sans soja et sans OGM (W-A-B, 2013)","Substitution du tourteau de soja par des pois protéagineux dans l'alimentation des poulets de chair
Objectif(s)
L'objectif spécifique est de vérifier le bien-fondé de l'option pois-colza dans l'alimentation des mono-gastriques par la comparaison de deux lots de poulets via les paramètres suivants: la croissance, le poids et le rendement à l’abattage, les qualités gustatives, les rejets dans les fientes.
les buts généraux sont la maîtrise de qualité de la nourriture (et traçabilité) et la durabilité de l'agriculture d'un point de vue économique, agronomique et environnemental dans une recherche d'autonomie au niveau global de l'exploitation.
Description et appréciation de ce qui a été essayé
1. Les poulets et constitution des lots.
Souche Ross (+ un lot de kabirs au 2ème esai). Arrivé à l’âge de 4 à 5 semaines. Constitution des lots après une semaine d’acclimatation.
Essai 1: le 1er lot « Aliment fermier » comprenait la majorité des poulets, élevés de la manière habituelle à la ferme : espace large (3,5 m²/poulet), alimentation par le biais d’une trémie centrale, 2 points d’eau. 15 poulets marqués avec un spray ont été observés. Le 2ème lot «Aliment du commerce 1 » ; un enclos a été délimité dans le poulailler et 15 poulets y ont été placés. Densité identique, eau et aliment à volonté.
Essai 2: 2 enclos de 8 m² ont été délimités; chacun 15 poulets Ross et 10 poulets Kabirs. Un lot a été nourri avec l’ « Aliment fermier », l’autre avec l’ « Aliment du commerce 2 », provenant d’un autre fabricant que l’ « Aliment du commerce 1 ».
Essai 3: même dispositif que l’Essai 2 avec 15 poulets Ross. L’ « Aliment fermier » était comparé à l’ « Aliment du commerce 1 ». Les consommations respectives ont été enregistrées.
2. Les aliments.
L’ « Aliment fermier »: matières premières produites sur la ferme, stockées sur place et l’aliment, préparé par un moulin mobile. Son prix de revient (31,94€/100 kg) a été calculé sur base d’un prix moyen pondéré sur l’année 2013 des différents constituants du mélange.Les aliments du commerce proviennent de 2 fabriques régionales différentes, prix d'achat pour les deux: 38€/100 kg. Leur compositions ont été analysés (Tableau 5)
3. Observations et mesures.
Plusieurs pesées lors de la croissance des poulets. Lors de l’abattage: pesés
vivants, puis en carcasses. Lors des essais 1 et 3, des mesures additionnelles
ont été effectuées : Essai 1. Durant les 2 derniers jours avant l’abattage, des
fientes ont été récoltées et analysées : 3 sacs de plastique étaient étalés
dans chaque enclos, de façon à y récolter des fientes exemptes de paille. Essai
3. La consommation des 2 lots de poulets a été enregistrée.
Résultats et leur appréciation
Graphique 1 : Courbes de croissance des
2 lots de poulets dans les différents essais.
Essai 1 : La croissance des poulets nourris avec l’aliment fermier est plus faible que celle des poulets nourris avec l’aliment du commerce. Il a fallu 1 semaine en plus pour obtenir un poulet de 4 kg. Le rendement à l’abattage est de 70 % pour le lot « Aliment commerce 1 », et de 67 % pour le lot « Aliment fermier » (tableau 6). Par contre, les poulets « Aliment fermier » étant un peu plus gras se sont montrés supérieurs en qualités gustatives par rapport aux poulets « Aliment commerce 1 » (sec après cuisson).
On constate que l’utilisation de pois protéagineux au lieu du soja augmente sensiblement la teneur en matière sèche des fientes (21.5 % avec l’aliment fermier contre 17,70 % avec l’aliment du commerce ; tableau 7). Les rejets d’azote sont nettement diminués (5,53 contre 21 10,30 %), ce qui traduit une meilleure assimilation des protéines dans le cas où leur teneur est réduite dans l’aliment (13 % dans l’aliment fermier contre 19 % dans l’aliment du commerce).
Essai 2 : La croissance des poulets nourris à l’aliment fermier est inférieure à ce qui avait été observé au printemps (effet de la saison ?), mais nettement supérieure à celle des poulets « aliment commerce 2 » (voir rapport tableau 8). Cet avantage comparatif était moindre dans le cas des poulets Kabirs. Au niveau de la teneur en cendres (7,4 % pour « aliment commerce 2 » et 5,4 % pour « aliment fermier »), nous n’avons pas trouvé d’explication à cette moins bonne performance de l’aliment commerce 2, pourtant plus riche en protéines.
Essai 3: La croissance des poulets « aliment fermier » était moindre que celle des poulets « aliment commerce 1 ». Cependant, leur consommation était également inférieure, de sorte que l’efficacité alimentaire des 2 lots était finalement très proche (Tableau 9). Le prix de revient alimentaire par kg de poulet vif produit était de 0,56 € avec l’ « aliment fermier » et de 0,78 € avec l’ « aliment commerce 1 ». Il apparaît donc que la meilleure croissance des poulets nourris à l’ « aliment du commerce 1 » était directement liée à une consommation supérieure de cet aliment. Or, il nous a semblé évident que certains additifs de l’ « aliment du commerce 1 » augmentaient son appétence (sel, mélasse, …).
Conclusions
La croissance des poulets nourris avec l’aliment fermier (titrant 13,1 % de protéines à base de pois et de tourteau de colza) était moindre qu’avec un aliment du commerce à 19,2 % de protéines (à base de tourteaux de soja). Cette croissance est lié à une moindre consommation d’aliment => l’efficacité alimentaire était du même ordre de grandeur.
Le prix moins élevé de l’aliment fermier a permis un prix de revient par kg de poulet inférieur de 39 % à l’aliment du commerce le plus performant.
A une teneur élevée de l’aliment en protéines (19,2 %) était également associée une moins bonne assimilation de celles-ci par l’animal, et des rejets accrus de matières azotées dans les fientes. Nous rejoindrions ainsi certaines pistes lancées dans d’autres types d’élevage pour économiser les ressources en protéines : « perdre un peu de production pour maximiser l’efficience azotée. »
What's next?
Dans l’optique de l’autonomie alimentaire, la formule définie comme « aliment fermier » assure un taux d’autonomie de 85 %. Les 15 % restant (tourteau de colza et luzerne déshydratée) proviennent d’un approvisionnement régional (dans un rayon de quelques centaines de km au maximum). Parmi les pistes susceptibles d’améliorer ce taux d’autonomie:
- trouver des variétés de pois plus riches en protéines.
- tester l’incorporation de féveroles.
","","fichierdoc_Figures_poulets_de_chair.pdf","","","","","",,,,,,"Je veux que cet essai reste uniquement accessible aux membres pour l'instant","Autonomie alimentaire","Jacques & Anne-Marie Faux" 22/12/2016 14:13:28,22/12/2016 14:13:28,"Conservation et usage de gruau d'avoine nue","
Gruau d’avoine (nue)
L’avoine nue a pour avantage de ne pas posséder d’écorce autour de son grain ce
qui permet de sauter l’étape du décorticage mais pas seulement, en effet l’avoine
nue possède également plus de protéines (16,3% contre 11,6% pour l’avoine
blanche)(1) et d’acides gras comparativement à l’avoine blanche, parfait pour
les petits déjeuner.
Il faut veiller à récolter l’avoine nue lorsqu’elle est bien arrivée à maturité
de sorte à ce que les glumes s’enlèvent facilement lors du triage.
On essaiera de faire descendre l’humidité des grains à 12% durant le séchage
pour une bonne conservation (2).
Une fois propre, un passage par l’aplatisseur permet de transformer le grain en gruau.
Dans l’industrie on utilise une floconneuse pour la transformation, c’est un aplatisseur dont les deux rouleaux sont entrainés, seulement nos essais ont permis de mettre en évidence que cela n’était pas indispensable, un aplatisseur traditionnel fera l’affaire.
Le problème qui se pose avec l’avoine, blanche ou nue, est le rancissement.
Afin de conserver le produit et éviter la dégradation de ses acides gras et
donc de son goût, remplir les bocaux à stériliser (bocaux de grands mère avec
un joint en silicone) de flocons dans leur quasi totalité.
Faites bouillir de l’eau, une fois à ébullition déposez les bocaux dans l’eau,
ceux-ci doivent être immergés jusqu’au niveau supérieur de la matière. Laissez
chauffer durant environ 45min. Une fois cette durée écoulée enlevez les bocaux
et laissez les refroidir durant une petite demi-heure.
Vos flocons pourront
désormais conserver tout leurs arômes et être consommés durant une période de (essai en cours).
(1) Dossier avoine nue, Sem-Partners, 2014. p.6
(2) Dossier avoine nue, Sem-Partners, 2014. p.13
Recette de biscuit :
360g de flocons d'avoine
100g farine (peut être diminuée si flocons très applatis)
1 grosse pincée de sel
1 c.à.café de poudre à lever (ou bicarbonate de soude)
2 (petites) c.à.soupe de sucre
1 oeuf
Un peu de lait (environ 15cl)
130g de beurre --> mou
200°C - 10min, voire plus si l'on désire obtenir des biscuits plus croustillants
Le résultat de cette recette est un biscuit au goût neutre qui peut être associé à du fromage comme à des fruits.
Itinéraire technique :
- Moisson de l'orge sans récolte de paille,
- Semis direct du mélange prairial (11-08), en travers.
Semoir utilisé :
Horsch Pronto, semoir à disques en 6m (Jean-Marie Velghe)
Réglages de la machine :
5mm de profondeur, pression élevée sur les disques.
Mélange :
Dactyle : 8 kg/ha
Fétuque élevée tardive : 10 Kg/ha
Ray-grass anglais intermédiaire : 4
kg/ha
Luzerne inoculée : 15 kg/ha
Trèfle blanc de fauche : 2-3 kg/ha
Observations :
La levée est très régulière, notamment grâce à la structure fine et grumeleuse de la terre. 4 kg/ha
Conditions préalables :
Pas de fertilisation entre la moisson et le semis: le passage des épandeurs compacte le sol et empêche la régularité de la levée dans le passage des roues.
Méteils moissonnés ""en sec"" et stockés à la ferme. Ils sont ensuite aplatis et distribués aux chèvres (à la salle de traite) et aux chevrettes. La ration est d'environ 400g/j pour les chèvres en lactation.
En 2014-15, nous avions semé le méteil suivant qui associe 6 espèces différentes (espèce, variété, kg/ha) le 1er octobre:
- Seigle, Marcelo, 35
- Vesces, José, 15
- Triticale, Grandval, 60
- Avoine blanche, Dalguise, 40
- Pois, Rif, 15
- Épeautre, Zollernspelz, 65
Pour 2015-16, nous essayons différentes compositions (semis 29/9 au 5/10):
Espèce | ""3-Vigueur"" | ""7-Bonnes terres"" | ""7-Argiles"" |
Apte à concurrencer le ray-grass et le chiendent en non-labour. 133kg/ha [autre essai à 166kg/ha] | Pour les terres plus légères, à haute valeur alimentaire. 182 kg/ha | Pour les terres lourdes et pentues. 260 kg/ha | |
Seigle | 70, Elego [80, Elego & Palazzo] | 30, Elego | 48, Elego |
Avoine blanche | 50, Dalguise et Gerald [70, Dalguise] | 33, Dalguise | 40, Dalguise |
Épeautre | - | 20, Zollernspelz | 60, Zollernspelz |
Triticale | - | 50, Granval | 60, Granval |
Vesces | 13, José et Candy [8, Candy] | 12, Candy | 27, Candy |
Pois | [8, Arkta] | 12, Arkta | 16, Arkta |
Avoine nue | - | 33, Grafton | 9,5, Grafton |
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Voici la liste des céréales semées durant la saison 2014-15 en micro-parcelles de démonstration, évaluation et multiplication:
- ORC YQ CCP blé d'hiver
- INRA 60 Parents CCP blé d'hiver
- UNIPG CCP escourgeon
- Mélange de lignées sélectionnées d'avoine blanche d'hiver
- BASTION, variété d'avoine nue d'hiver
- ORC CCP blé de printemps
- TATRAN, variété d'avoine nue de printemps
Prairie temporaire dominée par les graminées, épandage de compost puis labour, vibro-semoir (semis: 1er octobre 2014). Aucun désherbage ni fertilisation de printemps.
Estimations de rendements:
ORC YQ CCP | 5.06 t/ha |
INRA 60p CCP | 4.13 t/ha |
Mélange Avoine (SLM) | 5.08 t/ha |
NB: pour ces trois CCP venant d'Angleterre, ce fut la première année sur le continent -> une pression sélective importante a été exercée.
Voici la liste des céréales semées durant la saison 2015-16 en micro-parcelles de démonstration, évaluation et multiplication:
- Blanc de Flandre (Réseau Semences Paysannes), blé d'hiver
- Mélange Florent Mercier (RSP), blé d'hiver
- Gros bleu (RSP), blé d'hiver
- Savoysonne (RSP), blé d'hiver
- Petit seigle (RSP)
- Squarehead (RSP), blé d'hiver
- Tereno Floriddia (RSP), blé d'hiver
- UNIPG CCP (ORC) escourgeon
- B 30 (ORC SELECTION), blé d'hiver
- B 46 (ORC SELECTION), blé d'hiver
- ORC CCP blé de printemps
Prairie temporaire dominée par les graminées, épandage de compost puis 3 scalpages. Semis à la main, entre les arbres de la parcelle AF: 27 octobre 2015. Aucun désherbage ni fertilisation de printemps.
En parcelle de multiplication:
- ORC YQ CCP blé d'hiver
- INRA 60 Parents CCP (ORC) blé d'hiver
- Mélange de lignées sélectionnées d'avoine blanche d'hiver (ORC)
","","","","","","","http://www.semencespaysannes.org",,,,,,"OK pour diffusion sur internet","Céréales panifiables bio","Vincent Delobel" 04/12/2017 01:23:03,04/12/2017 01:23:03,"Composition du mélange utilisé pour les prairies temporaires destinées à la fauche et au pâturage par les chèvres laitières entre 2017-19 – Havinnes","
Mélange pâturé par les chèvres ou fauché et stocké à la ferme. Dans ce dernier cas, il est distribué aux chèvres et aux chevrettes et la ration est d'environ 2KgMS/j pour les chèvres en lactation.
En 2017, nous avions semé le mélange suivant qui associe 14 plantes différentes (espèces, variétés) le 3 aout :
Dans le cadre du
développement de nouvelles pratiques culturales, un essai est réalisé cette
année en culture de pommes de terre sur 2,5 ares. La culture de pomme de terre
sous mulch suggère des grands avantages autant agronomiques (absence de
désherbage nécessaire) que phytosanitaires (protection contre les maladies
cryptogamiques). Il s’agit de mesurer l’effet du mulch sur la culture, et de
vérifier la pertinence de cet itinéraire technique dans un système
agroécologique.
Objectif général de l'essai :
Evaluer la pertinence de la technique
culturale en comparant différentes variétés et types de mulch
Objectifs
spécifiques :
Evaluer l’effet des différents types
de mulch sur la culture (protection contre les maladies, réduction du
désherbage, effet sur le rendement)
Identifier les facteurs clefs pour la
réussite d’un tel système (comparaison avec des essais similaires réalisés chez
Pierre Cossement et Emmanuel Demasy, membres du Réseau des Fermes Novatrices).
Quatre variétés sont testées sur 2,5 ares: Agila, Bernadette, Juliette et Sarpomira.
Itinéraire technique (effectué):
- destruction de la prairie mi-mars: passage à la fraise à 3 cm de profondeur
- travail au Terrano FX à dents sur 20 cm pour permettre le butage (2 passages)
- buttage au butoir 4 rangs sur tracteur (hauteur des buttes: 30cm, 75cm de largeur)
- plantation mi-avril à la main à 15 cm de profondeur par rapport au haut de la butte.
Itinéraire technique (prévisionnel):
- mise en place du mulch une fois l'herbe fauchée (3 traitements: aucun mulch//mulch de RG-trèfle//mulch de copeaux + RG-trèfle
- deuxième application de mulch (le cas échéant)
- récolte
Mesures (à définir en fonction des ressources disponibles):
- présence de maladies
- rendement
- verdissement des pdt
","","","","","","","",,,,,,"Je veux que cet essai reste uniquement accessible aux membres pour l'instant","Sols en vie","" 03/11/2017 11:02:48,03/11/2017 11:02:48,"Technique de pâturage tournant & rationné – Havinnes","
Vincent Delobel fait pâturer ses chèvres dans ses prairies permanentes et temporaires. Depuis deux années consécutives, il pratique un pâturage à la fois tournant et rationné. Cela consiste à utiliser des clôtures mobiles que l’on déplace sur la zone où l’on désire faire pâturer le cheptel. Des « kits » vendus par l’entreprise Gallagher servent de clôtures mobiles qu’on installe et démonte aisément (pour la fauche notamment). Ces kits contiennent 10 piquets et 4 fils électriques de 100m. Une explication plus détaillée du fonctionnement de ces kits peut être obtenue sur la page web suivante (vidéo) : https://www.gallagher.eu/fr_be/smartfence-v2-3 Cette grande mobilité permet d’élargir le cycle de pâturage à d’autres parcelles (prairies temporaires, intercultures fourragères, destruction de couverts) et d’ainsi réduire la pression parasitaire.
Tout d’abord, on détermine la surface à pâturer pour trois jours en fonction de la taille du cheptel (75 chèvres = 12 UGB) et de la taille de l’herbe présente sur cette surface. Le premier jour, on accorde la moitié de la surface totale aux chèvres. De cette manière ces dernières ont suffisamment d’espace et ne se sentent pas enfermées dans une zone qu’elles jugent trop petite. Durant ce premier jour, les chèvres ont accès à un volume d’herbe qui dépasse généralement leur capacité d’ingestion ; il reste donc de l’herbe pâturable sur cette zone au terme du premier jour. Le deuxième jour on étend la surface pâturable de la moitié de la surface restante (¼ de la surface totale). Les chèvres ont alors accès, durant ce 2ème jour au ¾ de la surface totale à pâturer.
Le troisième jour on ajoute le dernier quart en pâture aux chèvres. Elles ont alors accès à toute la surface. Le fait que les chèvres aient accès à une surface nouvelle chaque jour est important : elles sont attirées par la nouvelle surface au moment où elles sont conduites à l’herbe. Elles se dirigent donc vers le fond de la prairie et cela facilite fortement la conduite du troupeau : les chèvres ne stagnent pas au niveau de la porte des clôtures, ce qui rendrait difficile la fermeture de la porte et augmenterait le risque que certaines d’entre elles s’échappent ! De plus, la surface ajoutée n’étant pas suffisante pour nourrir l’ensemble du troupeau, les chèvres doivent aussi se nourrir de la surface donné les jours précédents. Elles pâturent ainsi de manière égale l’ensemble de la parcelle : on évite d’avoir des zones où l’herbe n’a pas été pâturée suffisamment ainsi que d’avoir des zones trop pâturées. Pour corriger une éventuelle erreur d’évaluation (insuffisance d’herbe ou risque de gaspillage), le rationnement de la parcelle (extensions jour 2 et jour 3) peut être adapté. De plus, en cas d’interruption du pâturage (par la pluie notamment), aucune zone n’est gaspillée : toutes sont soit rases, soit non entamées.
Croissance des taurillons en pâturage et ration hivernales pour jeune bétail a base de fourrage riches en protéines
Objectifs
Les objectifs spécifiques sont
- de vérifier la possibilité de profiter de la pousse d’herbe printanière pour assurer la croissance de taurillons.
- évaluer une ration hivernale pour jeune bétail à base de fourrages riches en protéines
Contexte: au printemps, la majeure partie du troupeau limousin profite de la prairie, et la consommation des jeunes taureaux ne permet pas à elle seule de tenir un silo ouvert. D'autre part, l’utilisation de fourrages secs (pulpes sèches ou préfané enrubanné) augmente le coût de la ration.
Les objectif généraux sont la maîtrise de qualité de la nourriture (et traçabilité) et la durabilité de l'agriculture d'un point de vue économique, agronomique et environnemental dans une recherche d'autonomie au niveau global de l'exploitation.
1. ESSAI SUR LA CROISSANCE DES TAURILLONS AU PATURAGE
Description et appréciation de ce qui a été essayé
8 taurillons limousins, mis en prairie le 30 avril. Age moyen lors de la mise en prairie : 13 mois. Poids moyen à la mise en prairie : 474,5 kg. Pâturage tournant sur 4 parcelles d’1 à 1,5 ha. Un groupe de vaches gestantes suivent les taurillons et imposent le changement de parcelle. L’aliment :Prairie permanente âgée, de flore diversifiée : Composition (estimée): 40 % trèfle blanc 30 % RGA 20 % pâturin commun 10 % pissenlit, agrostis, etc. Valeur nutritive (estimée) : 900 à 1000 VEM, 16 à 20 % MAT Fumure : 15 T compost tous les 2 ou 3 ans. 2 fois 40 Unités N (mars-mai). Un déprimage est effectué en avant-saison (pâturage rapide avant le démarrage de la végétation) si la portance du sol le permet. Les refus sont fauchés une fois par an.
Résultats
Du 2 mai au 14 juin, le GMQ était de 1,39 kg/j (croissance moyenne en graphique 2). La tendance s’est ensuite légèrement infléchie, de sorte que sur une période de 2 mois (du 2 mai au 6 juillet), le GMQ moyen était de 1,320 Kg/j.
Conclusion: une herbe de qualité peut assurer une excellente croissance des taurillons. Elle minimise le coût de la ration (voir Tableau 13 dans la section suivante). Sa richesse est variable et cela impacte directement le GMQ. Il faut veiller à fournir aux taurillons l’herbe la meilleure, de façon à leur garantir des teneurs d’au moins 900 VEM et 18 % de protéines totales.
2. RATIONS HIVERNALES POUR JEUNE BETAIL A BASE DE FOURRAGE RICHES EN PROTEINES
Description et appréciation de ce qui a été essayé
Les performances de 3 rations hivernales ont été mesurées par pesée durant l’hiver 2013-2014. D’octobre à fin décembre 2013, un silo mixte ensilage de maïs + préfané luzerne-dactyle a servi d’alimentation de base à des taurillons âgés de 13 à 18 mois. Une consommation moyenne sur la période a été évaluée (Tableau 10). L’équilibre de la ration exigeait peu de tourteaux.
En début d’année 2014, une ration dite « classique » a été distribuée aux taurillons. Elle est constituée d’un ensilage mixte maïs + pulpes surpressées de betteraves, complémenté par des tourteaux de colza et lin.
Durant la même période, un lot de jeunes génisses d’élevage, sevrées à l’automne, a reçu une ration composée de maïs-pulpes et foin de luzerne-dactyle. (tableau 12)
Résultats
Tableau 13 : Comparaison des performances obtenues avec les différentes rations.
Le pâturage printanier permet une bonne croissance à un prix particulièrement intéressant (0,95 €/jour et par animal, soit 0,72 € Kg de croît). C’est la ration la moins chère. Une ration contenant un fourrage riche en protéines (préfané de luzerne-dactyle) permet une bonne croissance des taurillons pour un coût moindre qu’une ration classique ; celle-ci voit son coût grevé par celui des tourteaux achetés. Il faut noter ici que les fourrages utilisés dans cet essai n’étaient pas de la meilleure qualité, aussi bien en maïs (915 VEM) qu’en préfané luzerne-dactyle (805 VEM et 62 gr DVE). Pour la récolte 2013 du maïs, la date de semis particulièrement tardive (7/6) ainsi que la date de récolte (25/10) pourraient en être une explication. Pour la luzerne, le fait que la 4ème coupe de 2012 n’ait pas été récoltée pourrait jouer en défaveur de la qualité de la 1ère coupe de 2013. Comme on peut le voir au Tableau 3, ces cultures sont susceptibles de donner des fourrages de meilleure qualité. C’était le cas pour les veaux-génisses : bénéficiant d’un bon foin de luzerne-dactyle (852 VEM et 70 gr DVE), elles ont connu une croissance correcte sans complément protéinique. En autonomie complète, le coût de leur ration était particulièrement bas.
Conclusion: les fourrages riches en protéines type « luzerne-dactyle » peuvent aider un élevage de bovins-viande à tendre vers l’autonomie alimentaire. Aussi bien la croissance des animaux que le coût de leur ration s’en sont trouvés améliorés.
","","","","","","","",,,,,,"Je veux que cet essai reste uniquement accessible aux membres pour l'instant","Autonomie alimentaire","Jacques & Anne-Marie Faux" 10/03/2016 23:11:50,10/03/2016 23:11:50,"Valorisation des effluents d'élevage et cultures fourragères (W-A-B, 2013)","Valorisation des effluents d'élevage et approche qualitative et économique des cultures fourragères
Objectif(s)
Les objectifs spécifiques sont :
- d'évaluer l'apport des effluents d'élevage sur les prairies anciennes et récentes
- d'évaluer les différentes cultures fourragères d'un point de vue qualitatif et économique
les objectifs généraux sont la maîtrise de qualité de la nourriture (et traçabilité) et la durabilité de l'agriculture d'un point de vue économique, agronomique et environnemental dans une recherche d'autonomie au niveau global de l'exploitation:
- économique: maîtrise des coûts de production ; l’indépendance vis-à-vis des fluctuations de prix des matières premières
- agronomique : diversification de la rotation et culture de légumineuses
- environnemental : réduction des transports de matières, couverture du sol (prairies permanentes/temporaires), piégeage du CO2, maintien ou augmentation de la biodiversité
1. Valorisation des effluents d'élevage
Description et appréciation de ce qui a été essayé
Les prairies pâturées reçoivent 12 à 15 T/ha de compost, tous les 2 ou 3 ans. Méthode de compostage : l’andain est préparé en fin d’année de fumier de bovins en stabulation et de fumier de poulets fermiers selon le ratio 2:1 en volume. En janvier, l’andain est retourné et aéré à l’aide d’une machine de la marque Ménart. Le compost est épandu au début du printemps (mars) si la portance des sols le permet, ou après pâturage (juin).
Résultats et leur appréciation
Analyse du sol d'un point de vue du pH KCl, de la concentration en P, K, Mg, Ca, Na, C, humus, N organique (voir tableau 1).
Interprétation: un apport modéré de compost permet de maintenir toutes les teneurs à un très bon niveau. L'apport de compost est à privilégier sur les prairies récentes qui en ont davantage besoin.
What's next?
La recherche de l’autonomie protéique conduit à une utilisation accrue de légumineuses (luzerne, trèfle, pois...) qui sont autosuffisantes en fertilisation azotée + libèrent après récolte des quantités importantes de nitrates => il convient de les capter au maximum (souci agronomique et environnemental) . Des profils d’azote ont été effectués avant et après différentes cultures ; cependant, les résultats sont trop partiels. Les mesures seront répétées en seconde année dans le but d’en retirer certains enseignements.
2. Approche qualitative et économique des cultures fourragères
Description et appréciation de ce qui a été essayé
2.1. LE POIS PROTEAGINEUX
Superficie: 2 Ha 40. Précédent: maïs fourrager Semis: Variété : « Nette » (pois jaune type « Afila ») Date : 5/4/2013 Densité : 180 kg/Ha Fumure: 40 unités N sous forme ammonitrate au semis Herbicide: En prélevée : Stomp (1,5 l.ha-1) + Centium (150 ml.ha-1) En post-émergence : Bentazon (1,6 l.ha-1) + MCPB (1,25 l.ha-1) Fongicide: à la floraison : Rovral (1 l.ha-1) + TopsinM (1.5 l.ha-1) Insecticide: Pirimor en fin de floraison (0.4 kg/Ha) Date de récolte: 5/08/2013
Rendements 2013 : 6175 kg/Ha. Sous-produit : 4200 kg/Ha de fanes
Moyenne depuis 2009: 5700 kg/Ha (de 4500 à 7000 selon les années) à 23 % protéines, soit environ 1300 kg/Ha de protéines.
Atouts Intérêt comme source de protéines alternative au soja : aliments pour volailles, bovins et porcs + pas de traitement particulier (simple broyage ou aplatissage).- Récolte pendant l’été. - pas de matériel spécifique, sinon une lame verticale sur la barre de coupe pour la récolte (comme pour le colza). - Sous-produit intéressant : fanes de pois. - Très bon précédent pour le blé ou autre (laisse l’équivalent de 30 à 40 unités d’N dans le sol). - Diversification de la rotation.
Inconvénient - Culture à risque et rendements irréguliers - Teneur en protéines limitée.
Approche économique Le prix de revient du pois a été comparé avec celui du blé d’hiver sur base des récoltes en 2013 (tableau 2 ). Les charges affectées à ces 2 cultures sont pratiquement identiques (1443 €/Ha pour le pois, 1450€/Ha pour le blé d'hiver). La différence de prix de revient (au kg de produit) vient essentiellement des rendements (rendements en grains: 6,25 T/Ha pour le pois et 10,1 T/Ha pour le blé d'hiver).
2.2. L’ASSOCIATION LUZERNE - DACTYLE
Superficie: 1 Ha 90 Précèdent: blé d’hiver Semis: Variétés : luzerne « Orca » et dactyle « Ambassador » Date : 6/9/2012 Densités : 15 kg/Ha pour la luzerne et 12 kg/Ha pour le dactyle Fumure: Avant semis : 8 T/Ha écumes de sucrerie Le 16/4/13 : 500 kg/Ha composé 0-8-28+3MgO Herbicide: Pas de désherbage Recolte: 4 coupes ont été effectuées : 1ère coupe le 2/6/2013 fanée et pressée en gros ballots, 2 ème coupe le 5/7 fanée et pressée en petits ballots, 3 ème coupe le 19/8 préfanée et enrubannée, 4 ème coupe le 7/10 préfanée et enrubannée.
Atouts - Fourrage riche en protéines. - Très bonne appétence. - Récolte possible en foin ou en préfané. - Bonne repousse estivale. - Le dactyle améliore la teneur en énergie du mélange.
Inconvénients - Fanage délicat. - Risques de trous dans l’enrubannage par les tiges. - 4 ème coupe pas toujours possible.
2.3. LE SEIGLE FOURRAGER
Superficie: 4 Ha 20 Précédent: blé d’hiver Semis: Date : 12/9/2012 Densité : 120 kg/Ha FUMURE Le 16/4/13 : 500 kg/Ha composé 0-8-28+3MgO Herbicide: Pas de désherbage Récolte: le 1er juin
Rendement obtenu en 2013: 8092 Kg MS/Ha.
Atouts - Culture d’avant-saison permettant ensuite la mise en place d’une culture principale (haricots, maïs, …). - Récolte possible en foin ou en préfané. - Importante production de masse en une seule coupe.
Inconvénients - Valeur alimentaire moyenne,
convenant pour des vaches taries.
Résultats et leur appréciation
Analyse qualitative: des analyses de fourrages récoltés on été menés par rapport à la composition nutritive (tableau 3).
Analyse économique: Le Tableau 4 est en deux parties partie, les 4 première lignes résument les charges, le rendement et prix de revient. Ensuite, le tableau constitue un essai de comparaison économique de ces cultures sur base de leur valeur nutritive. Deux paramètres de la valeur nutritive ont été retenus: la teneur en VEM et la teneur en MAT (matières azotées totales). Le calcul a été effectué sur base d’un prix de revient du maïs de 0.092 €/Kg MS, et d’une teneur de 915 VEM/kg MS (Tableau 3, analyse n° 5), nous avons calculé une valeur de 0.1 €/KVEM. Le tourteau de soja a servi de référence pour le calcul du prix de la protéine : sur base d’un prix moyen de 500 €/T pour du soja sans OGM à 88 % MS et 48 % de protéines, nous calculons 1,18 €/Kg protéine. Il ne s’agit pas de valeurs absolues, mais de valeurs relatives au maïs en tant que producteur d’énergie (VEM).
Interprétation: par sa production de protéines, la culture de luzerne présente une valeur économique supérieure au maïs, tout en ayant une productivité (en matière sèche) nettement moindre.
La production de la prairie pâturée a été volontairement estimée à un niveau modeste. On obtient une valeur économique proche de celle du maïs, grâce à sa bonne valeur nutritive, ainsi qu’à son faible prix de revient.
Le seigle fourrager a le prix de revient le plus bas, mais est pénalisé par sa faible valeur nutritive.
What's next?
Améliorer le calcul des rendements
","","","","","","","",,,,,,"Je veux que cet essai reste uniquement accessible aux membres pour l'instant","Autonomie alimentaire","Jacques & Anne-Marie Faux" 12/05/2016 22:40:00,12/05/2016 22:40:00,"Démontage progressif de prairie temporaire sans labour (2013-16)","Objectif(s)
Notre souhait est que la céréale bénéficie non seulement de la fertilité mais aussi de la vie, de la structure du sol générées par la prairie temporaire. Nous voulons éviter d'utiliser la charrue pour convertir une prairie temporaire (ray-grass italien & anglais, trèfle blanc, hybride et violet, fétuque, dactyle, fléole, luzerne et lotier) en champ de céréales fourragères d'hiver (avoine, épeautre, triticale, seigle, pois, vesces), mélange céréales-légumineuses pour nos chèvres.
Description et appréciation de ce qui a été essayé
- 2013-2014: Rapport de l'essai ici sur notre ancien blog (opérations, photos & vidéos) dans une parcelle de 1,8 ha particulièrement difficile (peu de profondeur, sol lourd, humide). Outils utilisés: vibroculteur, déchaumeur à disques, extirpateur, semoir St Hubert. Timing: premier ""griffage"" le 27/9/13, semis le 21/10/13. Résultats: l'herbe a repris le dessus surtout dans le bas de la parcelle, plus humide. Nous avons quand même moissonné. L'état du sol s'est nettement amélioré durant cette année. Les chevaux ont pâturé durant la fin de l'été, jusqu'au semis suivant. Nous avons répété les opérations en 2014 mais un mois plus tôt qu'en 2013 -dans de meilleures conditions donc.
- 2014-2015: 2,75 ha de prairie temporaire ont été démontés en septembre 2014 en vue d'y semer des céréales, sans utilisation de la charrue. Opérations: Fauche de nettoyage, épandage de compost, déchaumeur à disques 2x (passages croisés), herse rotative 1x très superficiellement (avec le Ford 5000 65cv pour secouer les mottes), extirpateur 1x (pour remettre à plat), semis avec semoir à céréales classique St Hubert (200kg/ha: avoine, triticale, pois, seigle, vesces, épeautre). Timing: premier déchaumage le 01/09/14, semis le 25/09/14. Comparaison avec le labour (parcelle adjacente, même mélange, même densité de semis). Résultat: Le ray-grass italien (composante du mélange prairie) a posé d'importants problèmes. La décomposition du ""gazon"" a probablement provoqué une faim d'azote au printemps. Les semences ont été déposées trop superficiellement et de manière irrégulière. Le tout a été fauché et fané en juin 2015.
- Hiver 2015: Développement et construction d'un semoir de semis direct capable de
scalper une prairie et de semer dans un couvert. Nous nous sommes largement inspirés du prototype construit par les frères Demasy. Notre machine est composée de 6 outils récupérés (>40 ans): deux déchaumeurs à disques International, un châssis de butoir à pommes de terre, un extirpateur Steeno, un semoir à céréales Nodet, un rouleau cage Amazone. 15 dents équipées de socs Horsh et de descentes de semis, répartis sur 2,70m. Deux sets de dents: 9 et 22,5 cm. Traction: Ford 6610 80 Cv 4WD pour le ""scalpage"" des prairies temporaires, Ford 5000 65 Cv 2WD après une céréale. Photos ci-dessous.
- Printemps 2015: 3 ""scalpages"" dans la prairie temporaire (dominée par les graminées) avec le nouvel outil, fumure pailleuse, semis d'avoine nue de printemps (var. Tatran, 85kg/ha). Semis à la volée d'un mélange trèfle nain (var. Pirouette) et trèfle souterrain (var. Rosabrook). Résultats: printemps sec, les trèfles ne se sont développés que dans la partie basse, plus humide de la parcelle. L'avoine a dominé les adventices malgré la trop faible densité de semis et la trop faible teneur en azote de la fumure. Structure du sol très significativement améliorée par la digestion du gazon à la surface. Récolte: 1500 kg/ha.
- 2015-2016: Début septembre, 3 ""scalpages"", parfois 4, dans la prairie temporaire avec le nouvel outil. Semis: du 29/9 au 5/10, semis d'avoine nue d'automne (var. Grafton, 120kg/ha), de méteil ""Vigueur"" (seigle-avoine-vesces 135 et 165 kg/ha dans les zones susceptible de chiendent et de repousse de RGI,) et de méteil ""7-Chèvres"" (seigle-avoine-triticale-épeautre-avoine nue-pois-vesces 200kg/ha). Fumure: compost ou fumier chèvre-cheval, appliqué entre le premier et le deuxième scalpage.
Parcelle Risselin Agroforesterie | Parcelle à côté du manège | Parcelle François Leroy | Parcelle Louis François | Parcelle haie du Vert-Bois | |
Scalpage | Précoce, 4 scalpages en 4 semaines | Long car prairie de 4 ans (4 scalpages en 3 semaines) | Long car prairie de 5 ans (4 scalpages en 3,5 semaines) | Tardif et rapide (3 scalpages en 2 semaines) après pâturage ras par les chevaux | Semis direct sous couvert vesces-avoine-triticale semé le 20/08/15 après avoine nue de printemps |
Fumure | 25t compost e/ 1er et 2nd scalapge | 20t fumier e/ 1er et 2nd scalapge | 20t compost (part.) et fumier e/ 1er et 2nd scalapge | 12t fumier e/ 1er et 2nd scalapge 15t fumier composté le 17 mars | |
Semis | 29/09, Seigle avoine vesces à 133kg/ha | 30/09, Avoine nue pure à 120kg/ha (part.) et 7-bonnes terres à 182 kg/ha. | 01/10, 7-argiles à 260kg/ha en deux fois, passages croisés car lit de semis insatisfaisant | 02/10, Seigle avoine vesces à 165 kg/ha | 05/10, Seigle avoine vesces à 160kg/ha |
Observation 12/15 | Belle implantation, reste propre (que mouron). Vie du sol ++ | Implantation ok, juste un peu de repousses d'herbe | Belle implantation, véritable ""tapis"" vu densité de semis | Implantation ok mais invasion de RGI | Implantation hétérogène mais belle avoine du 20/8. Super structure du sol. |
Cliquez sur les images pour les agrandir.